Je me suis fait la remarque il y a quelques jours que j'arrivais à la fin de ma vie. Mes maîtres sont parfois tristes mais ils ne manquent jamais de m'offrir autant d'amour que quand j'avais deux mois.
J'ai envie de laisser une jolie tranche de vie à mes lecteurs, à ma famille.
J'ai donc sollicité ma meilleure amie, ma maîtresse, pour relater certains évènements marquants de ces six dernières années.
Commençons par une mésaventure pas jolie jolie qui m'a valu d'être immobilisée pendant quelques semaines il y a quelques années.
Un jour que je faisais ma ronde quotidienne au hangar afin de surveiller les moutons (ils ont tendance à geindre souvent et parfois cela gêne les chats des voisins pendant leur sieste), j'ai voulu sauter par dessus la rambarde pour lécher la joue de quelques potes.
J'ai raté mon coup. Violemment. Tellement que j'ai eu super mal.
Ma maîtresse est rentrée du travail peu de temps après, et c'est là que l'on a compris : je m'étais cassée la patte... Elle pendouillait très fortement, un peu comme le bras d'Harry Potter lorsque Lockart lui avait fait disparaître un os.
J'ai eu droit à une atèle maison en attendant de pouvoir me rendre chez le vétérinaire le lendemain (j'ai une phobie du docteur animalier, un peu comme le dentiste pour ma maîtresse).
Après avoir fait quelques examens, la sentence est tombée. Je devais me faire opérer par un vétérinaire spécialisé de Rouen, ma patte ayant été amochée au niveau de l'articulation.
Mes maîtres se sont allégés de quelques centaines d'euros, pour une broche en ferraille...
Inutile de vous dire que j'ai été la risée de mes moutons préférés. mon nouveau surnom : Robotchien...
Enfin, j'ai tout de même compris quelque-chose malgré toute cette histoire. Le pourquoi de mes petits maîtres qui appellent sans cesse ma maîtresse lorsqu'ils sont malades. Je suis restée collée à elle une fois rentrée à la maison. Que ça fait du bien d'être réconfortée !
Emo
